Mariano Morace

Mariano Morace

Mariano Morace

Questo commento è apparso su Cinébulletin il 31.10.2025  → all’articolo

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È scomparso lo scorso settembre Mariano Morace, figura importante del panorama culturale ticinese e voce storica della RSI, dove ha lavorato per trent’anni. Classe 1947, Morace aveva fatto del cinema la sua grande passione, condividendola in radio, sulla carta stampata e con gli eventi di LuganoCinema93, il cineclub di cui è stato cofondatore.

31 ottobre 2025 |di Niccolò Castelli, direttore artistico Giornate di Soletta

Al mio primo Locarno Film Festival ti ho incontrato mentre cercavo di capire cosa si nascondesse dietro quel mondo misterioso e affascinante che era il cinema. Voi, i veri giornalisti cinematografici, coprivate concorso, piazza e retrospettive, mentre io avevo ancora tutto da capire. Non avevo neanche vent’anni ma tu, Mariano, e gli altri, mi avete dato fiducia, messo in mano un microfono e un registratore e gettato tra la folla per raccogliere per la radio le emozioni del pubblico che usciva dalle sale. Perché era lì che bisognava tornare sempre: al pubblico, a chi siede davanti allo schermo. Questa lezione me la porto ancora oggi addosso.

Mariano è rimasto in prima fila fino alla fine, condividendo il suo amore per il cinema in radio, sulla carta stampata, con il cineclub LuganoCinema93, che portava il cinema d’autore sulle rive del Ceresio, o semplicemente a tavola in uno dei suoi ristoranti tanto amati.

Discreto, lo si incontrava sempre in prima fila a numerosi festival e rassegne. Ancora quest’anno sia a Locarno che a Soletta. La sua generosità stava nel dire sempre ciò che pensava, anche quando era scomodo, sia nelle sue critiche che nelle relazioni personali.

Sempre con un sorriso. Me lo dimostrò quando, dopo gli studi a Bologna, a 23 anni avevo in mano un contratto sicuro per un lavoro a tempo pieno a Lugano e lui mi telefonò per dirmi di non accettare: «Hai tempo, continua a studiare e a sperimentare. Tornerai in Ticino più ricco di esperienze». Aveva ragione. Mariano viveva di esperienze sue e di quelle che lo schermo gli restituiva, pacato sguardo affilato da leone, empatico, sapeva condividere emozioni e pensieri. Non posso dire di averlo conosciuto come i suoi colleghi più stretti, ma ciò che posso dire con certezza è che con il suo lavoro e la sua passione ha fatto molto per il cinema svizzero di lingua italiana: difendendo cineaste e cineasti, storie di una minoranza, mettendoli in relazione con il mondo, portando in Ticino il cinema internazionale e promuovendo – anche criticando – il cinema ticinese.

La sua scomparsa ci ricorda l’importanza del mestiere del critico cinematografico, oggi sempre più fragile. Senza dibattito con cui confrontarci e senza sguardi capaci di contestualizzare e trasmettere la complessità delle opere, il rischio è quello di rinchiuderci in una bolla autoreferenziale e perdere il legame con il pubblico.

Mariano non era un influencer, non cercava di farsi vedere, scoprivi che era in sala solo a film finito: ma era sempre lì, a vedere centinaia di film, a incontrare e conoscere cineasti, contribuendo in modo concreto alla cultura cinematografica che amiamo. A Soletta è stato sempre presente, senza dare nell’occhio si annotava le opere più sorprendenti da portare al pubblico ticinese per la rassegna “un po’ di cinema svizzero”, organizzata assieme agli altri cineclub della regione.

Mariano Morace è stato, fino all’ultimo, un critico e appassionato vero. Uno di quelli che guardano i film per raccontarli agli altri, non per farsi notare. Il cinema svizzero gli deve molto, e noi gli siamo grati.

Mariano Morace figure de premier plan du paysage culturel tessinois et voix éminente de la RSI, où il a travaillé pendant trente ans, est décédé en septembre dernier. Né en 1947, Morace avait fait du cinéma sa grande passion, qu’il partageait à la radio, dans la presse et lors des manifestations organisées par LuganoCinema93, le ciné-club qu’il avait cofondé.

31 octobre 2025 |par Niccolò Castelli, directeur artistique des Journées de Soleure

Lors de mon premier Locarno Film Festival, je t’ai rencontré tandis que je tentais de percer les secrets de ce monde mystérieux et fascinant qu’est le cinéma. Vous, les « vrais » critiques cinématographiques, vous couvriez le concours, la Piazza et les rétrospectives. Alors que le novice que j’étais avait encore tout à découvrir. Je n’avais pas vingt ans, mais toi, Mariano, et les autres, vous m’avez aussitôt fait confiance, vous m’avez mis un micro et un magnétophone entre les mains et vous m’avez jeté dans la mêlée pour traduire sur les ondes les émotions du public à la sortie des salles. Car c’était là qu’il fallait inlassablement revenir : au public, à celles et ceux qui sont assis devant l’écran. Cette leçon, je ne l’ai pas oubliée.

Mariano est resté sur le devant de la scène jusqu’à la fin, partageant son amour du cinéma à la radio, dans la presse écrite, lors des manifestations organisées par le ciné-club LuganoCinema93, qui faisait venir le cinéma d’auteur dans la région, ou simplement à la table de l’un de ses restaurants tant aimés. Malgré son caractère réservé, on le croisait, toujours au premier rang, à de nombreux festivals, tant à Locarno qu’à Soleure – même encore cette année.

Sa générosité consistait à toujours dire ce qu’il pensait, quitte à déranger, tant dans ses critiques écrites que dans ses relations personnelles. Toujours avec un sourire. Il me l’a encore démontré lorsque, mes études à Bologne achevées (j’avais alors 23 ans), je m’apprêtais à signer un contrat pour un poste à plein temps à Lugano et qu’il m’a téléphoné pour me dire de décliner : « Tu as le temps, continue à étudier et à expérimenter. Tu reviendras plus riche en expériences ». Il avait raison. Mariano vivait de ses propres expériences et de celles que l’écran lui transmettait. Un regard « de lion », calme et vif, empathique, il savait partager ses émotions et ses pensées. Je ne peux pas dire l’avoir connu comme ses collègues les plus proches. Mais ce que je peux affirmer avec certitude, c’est que son travail et sa passion sont un apport inestimable au cinéma suisse de langue italienne : en défendant les cinéastes, autant d’histoires d’une minorité, en les mettant en relation avec le monde, en attirant le cinéma international au Tessin et en promouvant – et, pourquoi pas, en critiquant – le cinéma tessinois.

Sa disparition n’est pas sans nous rappeler l’importance du métier de critique de cinéma, aujourd’hui de plus en plus fragilisé. Sans débat auquel nous confronter et sans regards capables de contextualiser et de transmettre la complexité des œuvres, nous risquons de nous enfermer dans une bulle autoréférentielle et de perdre le lien avec le public. Mariano n’était pas un influenceur, il ne cherchait pas à se faire remarquer, on ne le « découvrait » qu’une fois le film terminé. Mais il était toujours présent, regardait des centaines de films, rencontrait des cinéastes, contribuant très concrètement à la culture cinématographique que nous aimons. À Soleure, il ne manquait jamais au rendez-vous et, discret, notait les œuvres les plus remarquables à présenter à la rencontre « un po’ di cinema svizzero », organisée en collaboration avec les autres ciné-clubs de la région.

Mariano Morace a été, jusqu’à la fin, un « vrai » critique, passionné par ce qu’il faisait. L’un de ceux qui regardent les films pour les raconter aux autres, et non pour se faire remarquer. Le cinéma suisse lui doit beaucoup, et nous lui en sommes reconnaissants.

Im September verstarb Mariano Morace, eine Persönlichkeit der Tessiner Kulturszene und historische Stimme des Senders RSI, für den er während über 30 Jahren tätig war. Der 1947 geborene Filmkritiker liess seine Mitmenschen im Radio, in Druckmedien und im von ihm mitbegründeten Filmclub LuganoCinema93 an seiner grossen Leidenschaft für das Kino teilhaben.

31. Oktober 2025 | von Niccolò Castelli, künstlerischer Leiter der Solothurner Filmtage

Ich bin dir an meinem ersten Locarno Film Festival begegnet, als ich zu begreifen versuchte, was sich hinter der geheimnisvollen und faszinierenden Welt des Kinos verbarg. Ihr, die echten Filmjournalisten, übernahmt Wettbewerb, Piazza und Retrospektiven, während für mich alles noch neu war. Ich war keine 20 Jahre alt, aber du und die anderen, Mariano, ihr habt mir Vertrauen geschenkt, mir ein Mikrofon und ein Aufnahmegerät in die Hand gedrückt und mich für das Radio in die Menge geschickt, um vor den Sälen die Emotionen des Publikums einzufangen. Denn dorthin gilt es immer zurückzukehren: Zum Publikum, zu den Menschen, die vor der Leinwand sitzen. An diese Lektion halte ich mich bis heute.

Mariano war bis zum Schluss ganz vorne mit dabei und teilte seine Liebe zum Kino im Radio, in Druckmedien, im Filmclub LuganoCinema93, der das Autorenkino an die Ufer des Luganersees brachte, oder auch einfach beim Essen in einem seiner geliebten Restaurants. Er sass an Festivals und in Filmreihen immer diskret in der ersten Reihe, besuchte auch dieses Jahr noch sowohl Solothurn als auch Locarno.

Seine Grosszügigkeit äusserte sich darin, dass er sowohl in seinen Kritiken als auch auf persönlicher Ebene offen sagte, was er dachte, selbst wenn es unbequem war. Dabei behielt er immer ein Lächeln im Gesicht. Als ich nach meinem Studium in Bologna mit 23 Jahren einen Vertrag für eine sichere Vollzeitstelle in Lugano in der Hand hatte, rief er mich an, um mich davon abzuhalten, das Angebot anzunehmen: «Du hast Zeit, studiere weiter und probiere Dinge aus. So kannst du mit mehr Erfahrungen im Gepäck ins Tessin zurückkehren.» Er hatte Recht. Mariano nährte sich von seinen eigenen Erfahrungen und jenen, die ihm die Leinwand vermittelte. Er hatte einen ruhig-scharfen Löwenblick, war einfühlsam, vermochte Emotionen und Gedanken mit anderen zu teilen. Ich kann nicht behaupten, ihn so gut gekannt zu haben wie seine engsten Kollegen, weiss aber mit Sicherheit, dass er mit seiner Arbeit und Leidenschaft sehr viel für das italienischsprachige Schweizer Kino getan hat: Dadurch, dass er sich für Filmschaffende, die Geschichten einer Minderheit engagierte, sie in einen Bezug zur Welt setzte, internationale Filme ins Tessin holte und das Tessiner Filmschaffen – auch durch seine Kritiken – förderte.

Sein Tod erinnert uns daran, wie wichtig der zunehmend gefährdete Beruf des Filmkritikers ist. Ohne Debatten, mit denen wir uns auseinandersetzen müssen, ohne Blicke, die ein Werk einordnen und seine Komplexität aufzeigen, laufen wir Gefahr, uns in einer selbstreferenziellen Blase einzuschliessen und die Verbindung zum Publikum zu verlieren. Mariano war kein «Influencer», versuchte nicht, Aufmerksamkeit auf sich zu ziehen, man merkte erst nach dem Abspann, dass er mit im Saal sass. Aber er war immer da, sah sich Hunderte von Filmen an, traf und lernte Filmschaffende kennen und trug ganz konkret etwas zur Filmkultur bei, die wir lieben. Nach Solothurn kam er jedes Jahr, er notierte sich unauffällig die überraschendsten Werke, um sie später im Rahmen der Reihe «Un po’ di cinema svizzero», die er zusammen mit den anderen Tessiner Filmclubs organisierte, dem Tessiner Publikum vorzustellen.

Mariano Morace war bis zuletzt ein wahrer Filmkritiker und Filmliebhaber. Einer, der sich Filme ansah, um sie anderen zu erzählen, und nicht, um selbst Beachtung zu finden. Das Schweizer Kino verdankt ihm viel, und wir wissen das.

Mariano Morace

Mariano Morace (1947-2025) al Locarno Film Festival.

© N. Castelli, Paranoiko pictures – 2017

Kultur oder Munition?

Il collasso del Fluh e il villaggio devastato di Mitholz, gennaio 1948

Kultur oder Munition?

Dieser Kommentar erschien am 6.5.2025 in den Tageszeitungen der CH-Media-Gruppe   → zum Artikel

5. Mai 2025 | Gastkommentar von Niccolò Castelli, künstlerischer Leiter der Solothurner Filmtage


In Zeiten, in denen viel über Frieden und Sicherheit gesprochen wird, frage ich mich: Was bedeutet es eigentlich, ein Land, eine Gemeinschaft, eine Identität zu verteidigen? Oft erscheinen oberflächliche Kriegsrhetorik und Friedensbekundungen wie zwei Seiten derselben Medaille. Beide vermeiden eine differenzierte Auseinandersetzung. Einerseits zwingt uns der Krieg sein «Ich habe Recht» auf. Anderseits ruft eine bestimmte banalisierte Vorstellung von Frieden nach Gleichheit und Uniformität: «Wir werden alle gleich.»

Die Kultur stellt die Differenz in den Mittelpunkt. Und deshalb ist sie vielleicht das, was der Idee der Nicht-Kriegsführung am nächsten kommt. Schreiben, filmen, komponieren, inszenieren, auf einer Bühne stehen bedeutet, mit dem in Beziehung zu treten, was ausserhalb von uns liegt, es zu verarbeiten, umzuwandeln und in Form eines Dialogs zurückzugeben. Die Kultur kann verschiedene Formen annehmen, auch unbequeme, doch sie ist auch eine Auseinandersetzung, die auf Begegnung fokussiert ist. Kultur heisst auch: akzeptieren, dass unsere Ideen nicht allgemeingültig sind, dass andere eine unterschiedliche Sichtweise haben können. Wer die Kunst lebt, auch als Zuschauerin oder Zuschauer, misst sich zwangsläufig mit dem, was ihn übersteigt oder in Frage stellt. «Konfrontation» bringt in der Kultur Ideen hervor, nicht Verletzte.

In diesem Sinne ist das künstlerische Schaffen vielleicht eines der mächtigsten Mittel, um Zerstörung vorzubeugen. Es ist ein Konflikt im gehobenen Sinne des Wortes, ohne Blutvergiessen, in dem eine Freiheit herrscht, in der jeder sich selbst bleibt, anders als die anderen. Doch die Zahlen erzählen eine andere Geschichte: In der Schweiz beträgt das Militärbudget für die nächsten vier Jahre fast 30 Milliarden Franken. Für die gesamte Kultur – Literatur, Theater, Kino, Musik, Tanz usw. – investiert der Bund in derselben Zeit knapp eine Milliarde. Eine Summe, die in den letzten Jahren nur minimal erhöht wurde, obwohl in allen Bereichen die Preise und Lebenshaltungskosten steigen.

Eine zusätzliche Milliarde für «Spezialeffekte»

Anfang April hat die Nationalratskommission vorgeschlagen, die 30 Milliarden für die Armee um eine weitere Milliarde für den Kauf von Munition zu erhöhen. Eine zusätzliche Milliarde für Schiesspulver: Spezialeffekte mit verheerenden Folgen. Die Kultur hingegen muss sich mit Kürzungen und Reduzierungen arrangieren, um auf der Bühne bleiben zu können. Eine zusätzliche Milliarde, um sich auf die Zerstörung vorzubereiten, anstatt sie in das zu investieren, was das soziale Gefüge stärkt und unserer Identität Gestalt und Stimme verleiht.

Eine Milliarde, die buchstäblich in Rauch (und Blut) aufgeht, während die Kultur Löhne, Familien, Strukturen, Dienstleistungen, Städte, Tourismus und Sozialabgaben fördert. Sie inspiriert zu neuen Ideen auch in den Bereichen Technologie und Forschung, bringt geistige Energie hervor, auch in Form von Gegensätzen, sammelt Geschichten aus der Vergangenheit und schafft Vorstellungen für die Zukunft. Durch das Erzählen fühlen wir uns im Alltag frei, lachen, weinen, heilen … Und diese Liste könnte beliebig verlängert werden. Die gesamten Kulturbereiche und die Kulturschaffenden bilden ein Universum, das in grosser sozialer Unsicherheit lebt, von dem aber alle in der einen oder anderen Form profitieren. Kultur ist ein Grundbedürfnis.

Die Zukunft verdoppeln

Mit einer Milliarde könnten wir die Unterstützung für Kultur, Kulturschaffende und kulturelle Einrichtungen verdoppeln. Wir könnten die Entstehung von Werken, Festivals, Konzerte, Ausbildung, die Präsenz in den Schulen, die Verbreitung der Kunst und den Austausch zwischen den Sprachregionen vermehrt fördern und unsere Bekanntheit im Ausland ausbauen. Wir könnten denjenigen, die heute in prekären Verhältnissen arbeiten, Mittel zur Verfügung stellen, soziale Stabilität und Kontinuität bieten und die Abwanderung von Talenten bremsen. Gleichzeitig könnten wir allen einen besseren Zugang zur Kultur ermöglichen, sodass sich alle, auch Zuschauende, an dieser Vitalität erfreuen. Ja, wir könnten verdoppeln, die Zukunft verdoppeln.

Im Laufe meiner Erfahrungen habe ich in Solothurn ein Publikum kennengelernt, das die Kinosäle füllt, um Filme zu sehen, die die Schweiz von innen und ihre Beziehung nach aussen zeigen. Filme und die anschliessenden Diskussionen, die Sprachen, Wahrnehmungen und Generationen miteinander in Dialog bringen. Die Schweizer Filmkunst, heute lebendiger und facettenreicher denn je, ist ein starker Ausdruck unserer gemeinsamen Identität. Auf den Filmsets sehe ich (junge) qualifizierte Filmschaffende, die kontinuierlich arbeiten, ihre Erfahrungen und ihr Wissen einbringen und sich vernetzen möchten. Ich sehe Hotels, die dank der Filmproduktionen auch in der Zwischensaison gut ausgelastet sind, und begeisterte Menschen, die ihre Begabung als Statisten entdecken und sich einer Welt der Kreativität annähern. Das inspiriert.

Und dann sind da noch die anderen Kulturbereiche. Die Literatur: Werke, die unsere Kultur geprägt haben, von Friedrich Dürrenmatt über Max Frisch bis zu Fleur Jaeggy, die in Zürich geboren wurde, in Mailand lebt und 2025 den Schweizer Grand Prix Literatur erhielt und die, besser als viele andere, die Mehrsprachigkeit und die kulturelle Stellung der Schweiz in der Welt ausdrückt. Da ist Noëmi Lerch, die vom Aargau ins Greinatal gezogen ist, um über das Leben in den Alpen zu schreiben. Der Faden reicht aber auch von den Erzählungen aus dem Maggiatal des beginnenden 20. Jahrhunderts von Plinio Martini bis zu Fabio Andina, einem der diesjährigen Schweizer Literaturpreisträger. Beide Autoren erinnern uns daran, wer wir waren und wer wir sind. Und da sind auch diejenigen, die die Werke übersetzen, veröffentlichen und zugänglich machen. Wie könnte das geschehen ohne die Unterstützung des Bundes, der Kantone und der Gemeinden?

Die Musik: Da denke ich an die raffinierte Begegnung zwischen Rock und Jazz von Sophie Hunger, die in ausverkauften Konzerten in Berlin begeistert, und an den Hardrock von Gotthard, die von Lugano über den Gotthard in Kreise gelangten, in denen sie Unterstützung fanden und schliesslich in Japan auftraten. Und da sind die Nischenbands, die gar keine Nischenbands mehr sind: von Peter Kernel im Tessin bis Baby Volcano aus dem Jura, die mit mehr als 50 Konzerten pro Jahr durch Europa touren und zu den originellsten Stimmen der unabhängigen Szene zählen.

Das Theater: von Tessiner Theatergruppen wie Trickster-p, die vom Mendrisiotto aus die Grenzen des klassischen Stücks sprengen, bis hin zu Mummenschanz, die seit Jahrzehnten ohne ein einziges Wort die Welt zum Träumen bringen.

Eine mögliche Weichenstellung

Das alles ist Ausdruck unseres Wesens. Es gibt uns das Gefühl, Teil einer lebendigen Gemeinschaft zu sein. Allerdings nehmen wir das oft als selbstverständlich hin, doch ohne Unterstützung und angesichts steigender Kosten sind wir, das Publikum, die grössten Verlierer. Kultur muss demokratisch bleiben, sie ist ein öffentliches Gut – doch genau das vergessen wir oft. Eine zusätzliche Milliarde für die Kultur würde bedeuten, einen Dialog zu stärken, der aus dem Verständnis heraus entsteht und nicht aus Einschränkungen. Es würde bedeuten, denen Würde zu verleihen, die es sich zum Beruf gemacht haben, uns zu erzählen, wer wir sind und was wir noch werden könnten.

Wollen wir unsere Identität wirklich nur mit Panzern verteidigen? Wollen wir sie mit Bomben schützen oder mit Worten, Bildern, Klängen, Ideen und Emotionen, die sie zum Ausdruck bringen? Ich wende mich an die Politik: Würde das Land, das Sie vertreten, nicht langfristig gestärkt, wenn Sie diese Milliarde statt in ein Munitionslager in einen kreativen Raum investieren würden? Eine zusätzliche Milliarde für die Kultur ist kein Traum, sondern eine Weichenstellung. Und sie ist möglich. Braucht es so viel Mut, um diese Weiche zu stellen?

© N. Castelli, Paranoiko pictures – 2017

Cultura o munizioni?

Il centro del paese di Mitholz distrutto, gennaio 1948

Cultura o munizioni?

Questo commento è apparso sul quotidiano La Regione del 14.04.2025  → all’articolo

14 aprile 2025 |di Niccolò Castelli, direttore artistico Giornate di Soletta

In tempi in cui si parla tanto di pace e sicurezza, mi chiedo: cosa significa davvero difendere un Paese, una comunità, un’identità? Spesso invocare la guerra e proclamare la pace in modo superficiale sembrano due facce della stessa medaglia. Entrambe, svuotate di senso, si riducono a un unico gesto: rifiutare il confronto e la diversità.
Da una parte, la guerra impone: “Ho ragione io”. Dall’altra, una certa idea di pace banalizzata pretende omologazione, uniformità: “Diventiamo tutti uguali”.

La cultura mette in rilievo la differenza. E per questo è forse ciò che più si avvicina all’idea di non belligeranza. Scrivere, riprendere, comporre, mettere in scena, salire su un palco, significa entrare in relazione con ciò che è esterno a noi, digerirlo, trasformarlo, restituirlo in forma di dialogo. Può assumere varie forme, anche dure, scomode, ma rimane nell’ambito del confronto teso all’incontro. Significa accettare che le nostre idee non sono universali. Che l’altro può avere una visione diversa.
Chi vive l’arte, anche da spettatore, attraverso opere di ogni tipo si misura necessariamente con ciò che lo supera o lo mette in discussione. Lo “scontro”, nella cultura, genera idee, non feriti.

In questo senso, la creazione artistica è forse uno degli strumenti più potenti per prevenire la distruzione: conflitto nel senso nobile del termine, senza spargimento di sangue, per vivere una libertà in cui ognuno resta sé stesso, diverso da tutti gli altri.
Eppure, guardando ai numeri, la realtà racconta altro: in Svizzera, il budget dell’esercito supera i 25 miliardi di franchi.
Per tutta la cultura – letteratura, teatro, cinema, musica, danza… tutta – la Confederazione investe meno di un miliardo. Ma siamo magnanimi: arrotondiamo per eccesso. Uno. Una cifra che non cambia da anni, benché in ogni ambito siamo tutti confrontati con un incremento dei prezzi e del costo della vita.


Un miliardo in più per gli ‘effetti speciali’
In questi giorni la Commissione del Nazionale ha proposto di aggiungere un altro miliardo ai 25 destinati all’esercito, per l’acquisto di munizioni.
Un miliardo in più per la polvere da sparo: effetti speciali con danni collaterali devastanti. Nel frattempo, la cultura si arrangia tra tagli, rinunce e riscritture, pur di restare in scena. Un miliardo in più per prepararsi alla distruzione, anziché investirlo in ciò che contribuisce a rafforzare il tessuto sociale e dà forma e voce alla nostra identità.

Un miliardo che va letteralmente in fumo (e sangue), mentre il settore culturale muove salari, famiglie, strutture, servizi, città, turismo, oneri sociali.
Ispira nuove idee anche in ambiti tecnologici e di ricerca, provoca sviluppando intuizioni, anche per contrasto, raccoglie storie dal passato e immagina futuro. Raccontando permette di sentirci liberi nel quotidiano, di ridere e piangere, guarire. E potrei continuare. È un universo, quello di tutte le realtà e professioni della cultura, che vive in una grande precarietà sociale ma di cui tutti, in una forma o nell’altra, approfittiamo. Un bene di prima necessità.

Raddoppiare il futuro
Con un miliardo potremmo raddoppiare il sostegno alla cultura, ai suoi professionisti e alle realtà che la contraddistinguono. Potremmo rafforzare la creazione di opere, festival, concerti, formazione, presenza nelle scuole, distribuzione e diffusione, scambio tra regioni linguistiche e farci conoscere ancora meglio all’estero. Potremmo dare mezzi a chi oggi lavora nella precarietà, garantire stabilità sociale e continuità, limitare la fuga di talenti. E al contempo potremmo dare maggiore accesso a tutti, goderne tutti, da spettatori, di questa vitalità. Potremmo, sì, raddoppiare. Raddoppiare il futuro.

La mia esperienza mi ha portato a vedere – a Soletta – un pubblico affollare le sale per film che raccontano il Paese da dentro e il suo rapporto con il fuori.
Opere, e discussioni a seguire le proiezioni, che mettono in dialogo lingue, sensibilità, generazioni. La cinematografia svizzera, oggi più vivace e sfaccettata che mai, è un’espressione forte della nostra identità condivisa. Sui set cinematografici che seguo in Ticino, vedo (giovani) professionisti qualificati che vorrebbero restare, non partire. Vedo alberghi vivere fuori stagione grazie alle produzioni e cittadini entusiasti scoprirsi comparse, affacciarsi a un mondo di creatività. Ispira.


E poi gli altri ambiti: la letteratura, da Friedrich Dürrenmatt, Max Frisch, Agota Kristof fino a Noëmi Lerch, argoviese venuta in Greina per scrivere in tedesco della vita sulle Alpi; da Plinio Martini a Fabio Andina, a ricordarci cosa eravamo e chi siamo. E con loro vi è chi traduce le opere e chi le pubblica e le rende disponibili: cosa sarebbe di questa produzione senza un sostegno di Confederazione, Cantoni, Comuni? La musica: penso al raffinato incontro fra rock e jazz di Sophie Hunger in concerti da tutto esaurito a Berlino e all’hard rock dei Gotthard, che da Viganello hanno dovuto valicare il San Gottardo per trovare sostegno, produzione, fino ad arrivare ai palchi in Giappone. Fino ai Peter Kernel che dal Malcantone, 60 concerti l’anno, girano un’Europa che li riconosce come una delle voci più originali della scena indipendente.
Il teatro: da compagnie ticinesi come Trickster-p, che partendo da Novazzano vanno oltre i confini della pièce nella sua forma classica, fino ai Mummenschanz, che per decenni hanno portato nel mondo il sogno senza nemmeno una parola.

Una scelta possibile
Tutto questo ci rappresenta. E ci fa sentire parte di una collettività viva. Ma lo diamo spesso per scontato. E senza sostegno, con i costi che aumentano, i primi a perderci siamo tutti noi, il pubblico. La cultura deve rimanere democratica, è un bene pubblico ma spesso lo dimentichiamo. Un miliardo in più alla cultura significherebbe rafforzare un dialogo che nasce dalla comprensione, non dall’imposizione.
Significherebbe dare dignità a chi lavora in modo professionale per raccontare ciò che siamo e ciò che potremmo diventare.

Vogliamo davvero difendere la nostra identità solo con i carri armati?
Vogliamo proteggerla con le bombe, o con le parole, le immagini, i suoni e le idee ed emozioni che la esprimono? Mi rivolgo alla politica: dirottare quel miliardo da un magazzino di munizioni a uno spazio creativo non rafforzerebbe meglio il Paese che rappresentate? Un miliardo in più per la cultura non è un sogno, è una scelta.
Una scelta possibile.
Ci vuole coraggio per farla?

Il collasso del Fluh e il villaggio devastato di Mitholz, gennaio 1948
Il collasso del Fluh e il villaggio devastato di Mitholz, gennaio 1948 - Archivio Federale Svizzero

A proposito di munizioni: “Una serie di gravi esplosioni avvenute il 19 e 20 dicembre 1947 in un deposito di munizioni dell’esercito svizzero a Mitholz, nel comune di Kandergrund, in Svizzera, causò una delle più grandi esplosioni artificiali non causate da armi nucleari.” Fonte: wikipedia

© N. Castelli, Paranoiko pictures – 2017

Sofsky «Clusterphobia»

Sofsky «Clusterphobia» 

28.03.2022. Quando una band ti chiama chiedendoti un video per un singolo in uscita mi sento sempre allo stesso tempo onorato e spaventato. Non sai mai quale idea bizzarra ti proporrà. I Sofsky non volevano mettersi in mostra ma evocare una sensazione. Siamo entrati in vite sconosciute d’un tempo attraverso vecchi #Super8. #Clusterphobia uscito ieri. Buon ascolto!

«Atlas» best international feature at the Manchester Film Festival

«Atlas» best international feature at the Manchester Film Festival

22.03.2022. International award for ‘Atlas’. After previous awards, including Best International Film at the Coronado Island Film Festival (USA), Best Performance and Best Sound at the Jaipur Film Festival (India), Best Actress at Taormina (Italy) and the Prix Almicar du Jury Jeunes at the Festival du film italien in Villerupt (France) the film was awarded Best International Film at the MANIFF Manchester Film Festival 2022 (12-20 March). Thanks to Film Festival director Neil Jeram-Croft, the jury as well as Swiss Culture in the UK for their support.

22.03.2022. Un premio internazionale per “Atlas”. Dopo i riconoscimenti già ottenuti, tra i quali quello come miglior film internazionale al Coronado Island Film Festival, USA, la migliore interpretazione e il miglior suono al Jaipur Film Festival, premio miglior attrice a Taormina e il Prix Almicar du Jury Jeunes al Festival du film italien di Villerupt in Francia, la pellicola si è aggiudicata il premio come miglior film internazionale al MANIFF Manchester Film Festival 2022 svoltosi dal 12 al 20 marzo. Si ringrazia il direttore del Film Festival Neil Jeram-Croft, la giuria così come Swiss Culture in the UK per il supporto.

«Atlas» ottiene due nomination

Premio del cinema svizzero: «Atlas» ottiene due nomination come Miglior film e Miglior fotografia

Durante la Notte delle nomination del Premio del cinema svizzero, tenutosi Ieri sera a Soletta, il film «Atlas» ha ricevuto due nomination: come Miglior film per il regista Niccolò Castelli e come Miglior fotografia per Pietro Zuercher (già in nomination nel 2012 per la fotografia di «Tutti Giù», opera prima di Niccolò Castelli). → italiano

During the Nominations Night of the Swiss Film Awards, held last night in Solothurn, the film “Atlas” received two nominations: as Best Film, for the director Niccolò Castelli, and as Best Cinematography, headed by Pietro Zuercher (already nominated in 2012 for the photography of “Tutti Giù”, Niccolò Castelli’s debut feature).

Bei der Nominierungsnacht der Schweizer Filmpreise, die gestern Abend in Solothurn stattfand, erhielt der Film “Atlas” zwei Nominierungen: als Bester Film für Regisseur Niccolò Castelli und als Beste Kamera für Pietro Zuercher (bereits 2012 nominiert für die Fotografie von “Tutti Giù”, Niccolò Castellis Debütfilm). → deutsch

Lors de la soirée de nomination des Swiss Film Awards, qui s’est tenue hier soir à Soleure, le film “Atlas” a reçu deux nominations : celle du meilleur film pour le réalisateur Niccolò Castelli et celle de la meilleure photographie pour Pietro Zuercher (déjà nominé en 2012 pour la photographie de “Tutti Giù”, le premier long métrage de Niccolò Castelli). → français

→ Nacht der Nominationen 56. Solothurner Filmtage

«Atlas» inaugura la 56a edizione delle Giornate di Soletta 2021

Per la prima volta nella storia delle Giornate di Soletta, l’inaugurazione del festival sarà accessibile in contemporanea a tutta la popolazione svizzera: in diretta televisiva sulle tre emittenti nazionali RSI, RTS e SRF, il lungometraggio “Atlas” del giovane autore ticinese Niccolò Castelli festeggia la sua prima mondiale. Il Presidente della Confederazione Guy Parmelin sarà l’ospite d’onore dell’inaugurazione dell’edizione speciale 2021. È la prima volta nella storia delle Giornate di Soletta, inoltre, che un film prodotto nella Svizzera italiana inaugura il festival. → Deutsch weiter unten. / → Français plus bas.
“In occasione della 56a edizione delle Giornate di Soletta, con mia grande soddisfazione siamo in grado di presentare al pubblico la prima mondiale di un film d’autore svizzero e di trasmetterlo in prima serata in tutte le case svizzere in presenza del Presidente della Confederazione. Poiché oggi la forza unificante della cultura è più importante che mai”, sostiene Anita Hugi, direttrice delle Giornate di Soletta. “Con ‘Atlas’ è la prima volta che una produzione ticinese inaugura la rassegna del Cinema svizzero. In questo modo, non solo diamo un segnale di pluralità importante, ma presentiamo anche una voce giovane e forte del Cinema svizzero. Nel suo lungometraggio, Niccolò Castelli apre uno spiraglio nella sfera emozionale collettiva del nostro presente e si chiede: come si affronta una brusca intrusione nella realtà quotidiana della vita.” Sul sito delle Giornate di Soletta 2021: deutsch français italiano → vedi la pagina di Atlas Niccolò Castelli: „[…] È per me un grande onore poter presentare questo film in occasione dell’apertura di un’edizione così speciale delle Giornate di Soletta, in un momento in cui tutti anelano alla libertà.” Anita Hugi sempre in merito ad ‘Atlas’: “Una volta di più Niccolò Castelli manifesta una spiccata sensibilità narrativa verso lo stile di vita di una giovane generazione. Ponderato e coraggioso, trova le immagini per ciò che è indicibile, consentendoci di riflettere su come – sia a livello individuale che sociale – siamo in grado di gestire un trauma collettivo. Sono oltremodo lieta di poter aprire online la 56a edizione delle Giornate di Soletta con questo film d’autore svizzero di grande fascino e impatto, che sarà proiettato in prima serata e in contemporanea sulle tre emittenti nazionali. Il cinema come elemento di coesione nazionale.”
Matilda De Angelis, «Atlas» © Imagofilm/Sabine Cattaneo

DEUTSCH: «Atlas» von Niccolò Castelli eröffnet die 56. Solothurner Filmtage 2021

Feierliche Eröffnung auf SRF, RSI und RTS in Anwesenheit des künftigen Bundespräsidenten Guy Parmelin

→ die vollständige Pressemitteilung Erstmals in der Geschichte der Solothurner Filmtage wird die Eröffnung des Festivals gleichzeitig für die gesamte Schweizer Bevölkerung zugänglich sein: Live auf allen drei Landessendern SRF, RSI und RTS wird der Spielfilm «Atlas» des jungen Tessiner Autorenfilmers Niccolò Castelli seine Weltpremiere feiern. Der Bundespräsident des Jahres 2021 Guy Parmelin ist Ehrengast der Eröffnung der Sonderedition 2021. Es ist ebenfalls das erste Mal in der Geschichte der Solothurner Filmtage, dass ein Film aus der italienischsprachigen Schweiz das Festival eröffnet. «Ich freue mich ausserordentlich, dass wir mit der Eröffnung der 56. Solothurner Filmtage einen Schweizer Autorenfilm in Weltpremiere einem grossen Publikum zugänglich machen und in Anwesenheit des Bundespräsidenten zur Hauptsendezeit in alle Schweizer Stuben übertragen können. Denn die verbindende Kraft von Kultur ist heute wichtiger denn je», sagt Anita Hugi, Direktorin der Solothurner Filmtage. «Mit ‘Atlas’ eröffnet erstmals eine Tessiner Produktion die Werkschau des Schweizer Films. Damit setzen wir nicht nur ein wichtiges Zeichen für die Vielfalt, sondern stellen auch eine starke, junge Stimme des Schweizer Films vor. Niccolò Castelli öffnet in seinem Spielfilm einen Raum für die kollektive Gefühlswelt unserer Gegenwart und fragt: Wie gehen wir mit einem plötzlichen Eingriff in die gewohnte Lebensrealität um?» Niccolò Castelli : «[…] Diesen Film zur Eröffnung einer so besonderen Ausgabe der Solothurner Filmtage zeigen zu können, in einem Moment, in dem wir uns alle nach Freiheit sehnen, ist für mich eine grosse Ehre». Anita Hugi zu «Atlas»: «Niccolò Castelli beweist einmal mehr seinen sensiblen Zugang zur Lebenswelt einer jungen Generation. Überlegt und mutig findet er Bilder für das Unsagbare und erlaubt uns das Nachdenken darüber, wie wir als Individuum und als Gesellschaft mit einem kollektiven Trauma umgehen können. Ich freue mich sehr, mit diesem starken Schweizer Autorenfilm gleichzeitig in allen drei Landessendern sowie auf unserer Website die Online-Edition der 56. Solothurner Filmtage zu eröffnen. Film verbindet.»

FRANÇAIS: «Atlas» de Niccolò Castelli ouvrira les 56es Journées de Soleure en 2021

Cérémonie d’ouverture sur la RTS, la RSI et la SRF en présence du futur président de la Confédération Guy Parmelin

→ le communiqué de presse complet Pour la première fois dans l’histoire des Journées de Soleure, l’ouverture de la 56è édition du festival sera simultanément accessible à toute la population suisse. En direct sur les trois chaines nationales RTS, RSI et SRF, la fiction «Atlas» du jeune auteur-réalisateur tessinois Niccolo Castelli fêtera sa première mondiale. Le président de la Confédération Guy Parmelin sera l’invité d’honneur de l’ouverture de cette édition spéciale 2021. Pour la première fois également dans l’histoire des Journées de Soleure, le festival sera ouverte par un film de la Suisse italophone. «Je me réjouis énormément que l’ouverture des 56es Journées de Soleure soit l’occasion de présenter en première mondiale, et en présence du président de la Confédération, un film d’auteur retransmis dans tous les salons du pays. La force de la culture comme lien n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui», affirme Anita Hugi, directrice des Journées de Soleure. «Pour la première fois, avec ‘Atlas’, une production de Suisse italienne lance le festival du cinéma suisse. Ainsi, nous n’envoyons pas seulement un signe fort en faveur de la diversité mais nous mettons aussi en avant une voix jeune et importante du cinéma suisse. Dans sa fiction, Niccolò Castelli questionne l’époque et demande: comment gérons-nous une atteinte soudaine portée à nos vies?» Niccolò Castelli : ” […] Pouvoir présenter ce film à l’ouverture d’une édition aussi spéciale des Journées de Soleure, à un moment où tous nous aspirons à la liberté, est un grand honneur pour moi.» Anita Hugi, toujours au sujet d’«Atlas»: «Niccolò Castelli nous démontre une fois de plus le don qu’il a de s’approcher avec beaucoup de sensibilité de la jeune génération. De façon courageuse, il trouve les images pour dire l’indicible et nous ouvre un espace intime et subtil pour réfléchir à la manière dont nous pouvons, en tant qu’individus et société, gérer un traumatisme collectif. Je suis très heureuse d’ouvrir l’édition en ligne des 56es Journées de Soleure avec ce film d’auteur, à une heure de grande écoute et simultanément sur les trois chaînes nationales de télévision et sur notre site internet. Le cinéma crée du lien.»

Atlas

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Feature Film.

Starring Matilda De Angelis
and Helmi Dridi, Irene Casagrande, Neri Marcoré, Angelo Bison, Nicola Perot, Anna Ferruzzo, Kevin Blaser, Anna Manuelli, Doro Müggler, Cristina Zamboni, Giacomo Bastianelli

Written and directed by Niccolò Castelli.
Co-writing by Stefano Pasetto.

A Swiss (CH) Belgium (BE) Italy (IT) production.
Produced by Villi Hermann and Michela Pini for Imagofilm Lugano, in coproduction with Climax Films Bruxelles, Tempesta Film Bologna, RSI Radiotelevisione svizzera.

Allegra, a passionate climber, survived a terrorist attack that killed three of her friends. Crushed and consumed by guilt and hatred, she is no longer herself. Her loved ones are helpless when confronted with her suffering. To regain confidence and love, she must embark on a challenging journey and question herself. She meets Arad, a young refugee from the Middle East, which leads her to an encounter-confrontation with the Other.

Main producer: Imagofilm Lugano, Switzerland
info AT imagofilm.ch or +41 91 922 68 31

Co-producers: Climax Films, Belgium / tempesta film, Italy / RSI Radiotelevisione svizzera

World sales: Vision distribution contacts

Festivals and awards

For a complete list of festivals and awards constantly updated we refer you to the website cinematialiano.info

Per una lista completa di festival e premi sempre aggiornata vi rimandiamo al sito cinematialiano.info

https://www.cinemaitaliano.info/film/17471/festival/atlas.html

Rassegna stampa / Press review (selection)

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Quasi padre (ancora) senza congedo paternità

Si al congedo paternità

Sto per diventare padre. Mi guardo indietro e penso a quando bimbo ero io. Poco meno di 40 anni fa la “normalità” era ben diversa: i padri andavano e venivano dal lavoro ritagliandosi momenti per figli e compagna durante i pasti e nel fine di settimana. Oggi il paradigma (finalmente!) è cambiato. Guardo attorno a me per cercare ispirazione e vedo sempre più coppie che hanno cercato altre strade per vivere e crescere una famiglia. Molte più donne lavorano.
Sempre di più si abbandona il concetto di coppia genitoriale in cui il padre è l’uomo autoritario utile tuttalpiù a portare a casa il salario, a far rispettare le regole in casa e a guidare l’auto in vacanza in favore di coppie nelle quali l’amore e il tempo dedicato ai figli arriva da chiunque sia chiamato a crescerli (perché non è detto, ma questa è un’altra storia, che genitori siano sempre e solo la mamma e il papà che li hanno concepiti).

Purtroppo però quasi sempre questo concetto di famiglia è possibile unicamente grazie al sacrificio dei genitori stessi che devono giostrarsi fra congedi non pagati, vacanze prese per poter essere di supporto nei momenti più importanti (la nascita del figlio, le prime settimane di vita, l’inserimento al nido), riduzioni di tempo di lavoro (quando concessi) e aiuti finanziari da nonni e parenti. Ogni tanto fortunatamente questo cambiamento è concesso, dai datori di lavoro, che spinti forse dall’esperienza personale forse dall’attrattività che queste misure esercitano nel mercato del lavoro, vengono incontro ai loro dipendenti. Ma la regola generale non è questa e chi mette al mondo un figlio lo fa consapevole che lo Stato, ovvero noi, ci siamo concessi ben poco per compiere questo viaggio chiamato famiglia.

Sto per diventare padre. Penso a chi nasce oggi e fra 30 anni vorrà mettere al mondo una/un figlia/o: spero che potrà contare su una società che ha messo al centro la vita, spero che potrà guardare al 2020 come un anno in cui si è fatto un passo deciso in avanti istituendo nella legge il concetto di padre che può adempiere meglio al ruolo con tempo e mezzi anche grazie al congedo paternità.

Non potrò godere di questo congedo io, spero lo potrà fare chi diventerà padre dopo di me.

ps: se da decenni le aziende sono abituate a lasciare andare i loro dipendenti al corso di ripetizione 2-3 settimane all’anno, veramente dobbiamo credere che sarà un disastro per l’economia se per un paio di settimane (solo, sic!) permettiamo ai neo papà di cambiare qualche pannolino e fare assieme alle/ai loro compagne/i quello che tutti definiscono il mestiere più importante della vita?

Si al congedo paternità

Si vota il 27 settembre 2020.

© N. Castelli, Paranoiko pictures – 2017

Monte Ceneri 4.9.2020

Sento quotidianamente discorsi provinciali di chiusura fisica e mentale qui in Ticino e ciò che più mi preoccupa è che questi si sono trasformati in azione politica. Verso nord e verso sud.

Secondo alcuni, oltr’Alpe non ci capiscono e se ne fregano dei nostri problemi, da meridione vogliono solo rubarci il lavoro e portare criminalità. Facciamo gli sceriffi del far west e difendiamo il nostro territorio con speroni e pistola: la legge sono io. Poi viene inaugurato il tunnel del Monte Ceneri, di cui primi fra tutti godremo noi, in Ticino, e fatichiamo a ricordare che se oggi AlpTranist è una realtà lo dobbiamo un po’ a noi, certo, ma anche e soprattutto a Berna e a chi nel canton Jura, a Sciaffusa o Glarona, a partire dal 1994 ha più volte votato a favore di un’idea visionaria e del suo finanziamento senza trarre particolari vantaggi personali da tale decisione. Il traforo, poi, lo dobbiamo soprattutto a chi l’ha scavato: principalmente minatori italiani da Sicilia e Valtellina.

Voglio ricordarmelo oggi, quando nei media e sui social i bravi siamo stati noi, i ticinesi. Mi auguro che questa inaugurazione sia d’auspicio per una visione aperta verso nord e sud, per un’apertura che ci permetta di sfruttare ogni vantaggio umano, ambientale, sociale ed economico che il traforo del Monte Ceneri e di tutto il sistema AlpTransit portano con sé.

Queste foto le ho scattate con Riccardo, un minatore che nel 2015 ebbi il privilegio di poter seguire durante i lavori di scavo assieme al fonico Carlo Moretti.

Qui il post su di lui il giorno della caduta del diaframma nel 2016 → Riccardo

Qui sotto invece un omaggio al San Gottardo e al rapporto che abbiamo con questo massiccio, da sud a nord, che ho realizzato nel 2016 partendo unicamente da immagini d’archivio in occasione dell’inaugurazione del traforo del San Gottardo appunto. Scritto con Alessandro De Bon. → maggiori dettagli

© N. Castelli, Paranoiko pictures – 2017